Mezza-Luna
Théâtre Musical
Ma Solange comment t'écrire mon désastre, Alex Roux
Du 6 au 18 mars 2017 : Ma Solange au Théâtre Ouvert - Paris
Images au Théâtre Ouvert - Paris en mars 2017 | © C.Raynaud de Lage
Reprise les 22 / 23 / 24 / 29 / 30 mai / 31 mai 2015
au THÉÂTRE DES OSSES À FRIBOURG
Un texte de Noëlle Renaude
Avec :
Heidi Kipfer
Valérie Liengme
Stefania Pinnelli
Anne-Marie Yerly
Composition musicale : Véronique Piller
Création lumières : Jonas Bühler
Costume : Claude Rueger
Administration : Catherine Vullioud
Régie : Philippe Rossel
Mise en scène : François Gremaud
Avec :
Heidi Kipfer
Valérie Liengme
Stefania Pinnelli
Anne-Marie Yerly
Composition musicale : Véronique Piller
Création lumières : Jonas Bühler
Costume : Claude Rueger
Administration : Catherine Vullioud
Régie : Philippe Rossel
Mise en scène : François Gremaud
Pendant plus de quatre ans (de janvier 1994 à avril 1998), Noëlle Renaude a livré au comédien Christophe Brault une série de séquences de quarante-cinq minutes de texte qu’il donnait à entendre au public.
Au fil du temps, les deux mille personnages du théâtre imaginaire d’Alex Roux et de sa Solange ont pris corps, donnant naissance à un genre inédit : le feuilleton théâtral.
Noëlle Renaude a écrit ce texte à l’aventure, sans présager de la fin, sans revenir sur ce qui avait été donné à entendre. Les formes visitées sont foisonnantes : de l’interjection au soliloque, du dialogue à la chansonnette, "Ma Solange" explore la diversité du dire.
Il n’y a pas de sens unique qui se dégage de cette succession ininterrompue de fragments, pas de voie d’accès imposée. Seulement quelques balises, quelques personnages récurrents. Le texte, ainsi, n’existe qu’à travers le prisme des correspondances et des histoires propres à chacun.
Le spectateur est invité, ici, à se frayer son propre parcours, à s’abandonner à une expérience unique et singulière.
Tante Mick
Lettre
Intentions de mise en scène
A la lecture, “Ma Solange” provoque - et ce pour la même raison - à la fois l’enthousiasme et le vertige : Noëlle Renaude n’offre aucune piste ou même esquisse de résolution scénique.
Très vite, l’écriture oblige le comédien à adopter la bonne posture, “à même la langue”. Il n’est pas question ici d’incarnation, d’affects, de réalisme ou de psychologie de personnage. La profusion de situations, de figures, de types de narration, de points de vue, d’accents et de formes impose une rigueur musicale. L’écriture de Noëlle Renaude est un matériau foisonnant qui s’apparente à une partition, une partition minutieuse qui doit être déchiffrée et qui exige la virtuosité.
Les milliers d’histoires contées par les milliers de personnages (ici “êtres d’écriture”) de “Ma Solange...” donnent à entendre une “musique du monde”, comme un bourdonnement composé de la juxtaposition de nos petits désastres quotidiens.
Il n’est pas question, dans un tel travail, de chercher un sens mais d’en proposer une multitude.
François Gremaud